Copenhague à l'heure des bilans

Dans un article paru dans le journal Le Monde, le philosophe Michel Serres déplore un absent de taille à la conférence de Copenhague. Parmi ces 192 hommes d'état représentant chaque pays, il manquait selon lui un invité qu'il appelle la Biogée, pour dire simplement la vie et la Terre, qui serait venu défendre les intérêts de la terre. Pour lui, on a tout simplement "oublié d'inviter la Terre à la conférence sur le climat".
Selon le philosophe, le sommet de Copenhague montre les limites du politique et la nécessité de changer les institutions qui tienne compte de ce troisième maillon qu'est le vivant. "C'est un jeu à trois". Il imagine une configuration nouvelle plus adaptée, sorte de profil hybride composé de scientifiques et de politiques.
Lire l'article dans le journal le Monde du 21/12/09
A lire également le dossier pédagogique sur Copenhague réalisé par des professeurs blogueurs, sur le Web pédagogique avec cette vidéo didactique sur le petit pull en cachemire qui fait partie de la sélection des 10 meilleurs reportages sur l’environnement, dans le cadre du concours LeMonde.fr/Youtube

Le sommet de Copenhague à la une du journal du CNRS

Du 7 au 18 décembre, 192 pays se réunissent à Copenhague, sous l'égide des Nations unies, pour s'accorder sur de nouveaux objectifs de réduction des émissions de gaz à effet de serre.
Ces derniers sont en effet considérés aujourd'hui par la majorité des experts comme les responsables du changement climatique en cours. Comment vont se comporter les grandes puissances ? Et les pays émergents ? Comment se sont déroulées les conférences mondiales précédentes ? Enfin, comment l'humanité peut-elle s'adapter aux premières conséquences du réchauffement auxquelles il semble difficile d'échapper ? Alors que le CNRS vient de placer parmi ses grandes priorités l'étude du changement climatique et de ses interactions avec les systèmes écologiques et sociaux, Le journal du CNRS décrypte les enjeux de ce sommet mondial.

Sommaire du dossier :

- Les coulisses d'un sommet attendu
- De Rio à Copenhague, la longue route des négociations
- Pour en savoir plus
- La nécessaire adaptation au changement climatique

Source : communiqué de presse du CNRS

Agir pour le climat en Live Blogging

Deux opérations de Live blogging sont proposées aux internautes les 7 et 18 décembre 2009 par l'équipe de Durable.com, à l'occasion des journées d'ouverture et de clôture du Sommet de l'ONU sur le climat, à Copenhague.
Rappelons que l'objectif de ce sommet est de donner une suite au Protocole de Kyoto qui arrive à échéance fin 2012, et de formaliser les engagements et les actions des nations dans leur lutte contre le changement climatique et la réduction des gaz à effet de serre.

Crédit photo : NASA / Goddard Space Flight Center
visibleearth.nasa.gov/

Durable.com - voir la présentation du site sur ce blog - fait un appel aux contributeurs pour faire un repérage des actions, débats, évènements notables liés au sommet de Copenhague. Une façon de participer à cet évènement d'importance minute par minute, en live blogging.
Les contributions des internautes sont à envoyer à copenhague@durable.com

Un colloque sur les effets des changements climatiques sur les sociétés humaines

Un colloque international sur le thème : "Des climats et des hommes - Glaciologie, climatologie, archéologie, histoire", est organisé par Météo-France, la Cité des sciences et de l'industrie et l'Inrap, à l'Auditorium de la Cité des sciences et de l'industrie, les 19, 20, 21 novembre 2009.
Il a pour ambition d'associer climatologues, glaciologues, archéologues, historiens, et de présenter, des premiers hominidés jusqu'à nos jours, les effets de ces changements climatiques sur les sociétés humaines à l'échelle de la planète.

Crédit photo : NASA / Goddard Space Flight Center
visibleearth.nasa.gov/

Depuis la formation de la Terre, le climat n'a cessé de varier. Ces changements climatiques, en modifiant directement la biosphère, le cycle de l'eau, la forme des continents et la couverture végétale, les océans et les glaces, ont eu des conséquences multiples sur l'ensemble des êtres vivants. Ils ont influencé l'évolution de la biodiversité, mais aussi la santé des populations humaines, leurs migrations et leurs activités socio-économiques. L'homme moderne a dû s'adapter, avec plus ou moins de succès, à ces fluctuations climatiques. Aujourd'hui, l'action de l'homme, à son tour, modifie le climat. Le recul historique, la compréhension des impacts des changements passés, mais aussi l'analyse des changements en cours et de leurs conséquences, peuvent nous aider à aborder en connaissance de cause ces nouveaux défis.

Pour plus d'informations voir la page consacrée au colloque sur le site de l'INRAP, Institut national de recherches archéologiques préventives : http://www.inrap.fr/archeologie-preventive/Ressources/Conferences-et-colloques/p-2829-Des-climats-et-des-hommes-Glaciologie-climatologie.htm
Les communications du Colloque sont en ligne

La planète vue du ciel : HOME

Des images splendides et inédites sur plus de cinquante pays vus du ciel. Le réalisateur Yann Arthus-Bertrand nous fait part à la fois de son émerveillement, de son inquiétude, et de la nécessité d'agir rapidement : " Il est trop tard pour être pessimiste".

HOME sur YouTube

HOME, est un documentaire à voir sur petit et grand écran, en DVD ou bien encore gratuitement en streaming sur YouTube

"Il faut que chacun participe à l'effort collectif et c'est pour sensibiliser le plus grand monde que j'ai conçu le film HOME.
Afin de diffuser ce film le plus largement possible, il fallait qu'il soit gratuit. Un mécène, le groupe PPR, a permis qu'il le soit. EuropaCorp, qui en assure la distribution, s'est engagé à ne faire aucun bénéfice car HOME n'a aucune ambition commerciale.
J'aimerais que ce film devienne aussi votre film. Partagez-le. Et agissez."

Yann Arthus-Bertrand

Actualités de la recherche scientifique aux pôles

Face à l’intérêt du public pour la recherche polaire, mais aussi son importance scientifique et ses enjeux environnementaux, le site d'actualité Recherches Polaires de l'Inist poursuit son travail de veille et de diffusion des informations sur ce thème avec :

• des brèves illustrées signalant les faits marquants issus de la littérature scientifique
  
• des rubriques consacrées aux informations multimédias et aux sites éducatifs et institutionnels
  
• des communiqués de presse du CNRS sur les pôles
  
• un glossaire des termes polaires
  

Le site consacre une large place à l'écologie, la flore et la faune des régions polaires et subpolaires, l'impact des activités humaines sur les écosystèmes, la pollution de l’air, de l’eau et du sol des zones polaires et subpolaires et leur décontamination, l'impact du changement climatique, les interactions atmosphère-océan-cryosphère, la circulation océanique et le niveau des mers, la vie en milieux extrêmes, etc.

Certains droits réservés - Licence Creative commons
Photo : mikehipp

Rappelons que le site Recherches Polaires a été créé par l'INIST à l’occasion de la quatrième Année Polaire Internationale (API) qui s’est déroulée de mars 2007 à mars 2009, afin de diffuser à un large public les principaux résultats des missions aux pôles (voir le billet posté sur ce blog).

Ressource pédagogique sur le climat et l'environnement atmosphérique

L'Encyclopédie de l’environnement atmosphérique est une source d'information pour grand public, consultable en version anglaise ou française. Elle est écrite par la division éducative de l'ARIC (Programme d'information sur l'atmosphère, le Climat et l'Environnement) et soutenue par la FAO (Department for Environment, Food and Rural Affairs) britannique.

Elle est décomposée en rubriques qui abordent tour à tour les pluies acides, la qualité de l'air, l'atmosphère, le climat et le changement climatique, l'ozone, la science météorologique. Un chapitre est consacré à la notion de durabilité, définie comme "un concept qui traite de l'impact de l'humanité, à travers le développement, sur l'environnement", en rappelant que le Développement Durable est un "développement qui répond aux besoins du présent sans compromettre la capacité des générations futures de répondre à leurs propres besoins".
Son contenu didactique et bien illustré s'adresse aussi bien à des lycéens qu'à des utilisateurs plus avancés. Le niveau scientifique est précisé pour chaque chapitre, et va des Utilisateurs plus jeunes / moins avancés aux Utilisateurs plus âgés / plus avancés.
Les informations peuvent être reproduites pour un usage individuel, par les écoles et les universités, et par d'autres organismes sans but lucratif.

Cours en ligne climat et environnement

Dans le cadre du Master de recherche Interaction Climat-Environnement et Télédétection, des cours en ligne sont proposés en libre accès par les enseignants.

Ces cours concernent les cycles biogéochimiques, la chimie atmosphérique, l'océanographie, la biogéochimie marine et les propriétés physiques du milieu marin, le transfert radiatif et ses applications à la télédétection spatiale pour l'environnement, les statistiques appliquées au climat, etc.
Fruit d'une cohabilitation entre l'Université de Versailles-Saint-Quentin-en-Yvelines et l'INSTN, le master ICE est associé à d'autres établissements d'enseignement.

Voir les autres ressources pédagogiques en écologie et environnement disponibles en texte intégral dans cette page.

Photo : Studebaker2008

Certains droits réservés - Licence Creative commons

Climat : un nouveau blog animé par des chercheurs français

Blog intitulé Climat : réalités du changement climatique réalisé par des chercheurs français de l'Institut Pierre-Simon-Laplace (IPSL) et du Laboratoire de météorologie dynamique (LMD), et animé par Michel Desbois, ancien directeur de recherche (CNRS), spécialiste des climats tropicaux.
Il propose d'alimenter des discussions et des réactions autour d’informations de base fournies par des membres de la communauté scientifique « climat », sur le changement climatique lui-même, et sur les problèmes d’impacts du changement climatique.
Ouvert depuis septembre 2007, il s'inspire du blog américain "Realclimate", fondé fin 2004 par un collectif de chercheurs américains.
Voir l'article du journal Le Monde à ce sujet : Des chercheurs français ouvrent un blog sur le climat.
D'autres informations sur le climat dans cette page dossier.
A signaler aussi un blog sur la problématique climat - énergie : le blog Objectif Terre des technologies propres, créé par Olivier Daniélo (rédacteur indépendant et Enseignant) en partenariat avec Gerry Wolff du réseau TREC-UK, Trans-Mediterranean Renewable Energy Cooperation. TREC est un réseau international de scientifiques et politiques dans le domaine des énergies renouvelables qui développe le concept « DESERTEC » d'utilisation de l'énergie solaire et éolienne des déserts (voir aussi le site TREC France). DESERTEC "vise à approvisionner en électricité d'origine renouvelable (et en eau douce par désalinisation) l'Europe, l'Afrique du nord et le Moyen-Orient dans la perspective de préserver le climat".

Photo : franck_h2o

Certains droits réservés - Licence Creative commons

Les pompes à carbone dans l'océan

Les océans absorbent une grande partie du CO2 rejeté dans l'atmosphère par l'homme. Ces puits de carbone fonctionnent grâce à deux types de mécanismes, qui entraînent le gaz carbonique dissous dans les couches profondes de l'océan : la pompe physico-chimique, et la pompe biologique.

Certains droits réservés - Licence Creative commons
Photo : AP_PHOTOS

• La pompe physico-chimique activée naturellement par la circulation océanique : le refroidissement des eaux de surface accroît leur capacité à dissoudre du CO2 atmosphérique, en augmentant leur densité. Ces eaux plongent alors en profondeur avec leur charge en CO2.
  

• La pompe biologique qui fait appel à un mécanisme biologique jouant le rôle de pompe à carbone : celui ci entre dans la chaîne alimentaire via le phytoplancton (algues type diatomées) en suspension dans les eaux de surface qui consomme le dioxyde de carbone dissous par photosynthèse ; d'autres organismes marins fixent le carbone dans leurs coquilles calcaires (algues type coccolithophoridés, foraminières...). Une partie du carbone fixé finit au fonds des océans sous forme de particules détritiques plus denses que l’eau.
  

Cette pompe contribuerait donc à diminuer ce gaz à effet de serre et permettrait de lutter contre le réchauffement climatique par sequestration du cabone. Ainsi, dans les océans, près d'un tiers du CO2 anthropique rejeté dans l'atmosphère serait absorbé.

Pour en savoir plus sur la pompe biologique à carbone et les recherches en cours :

- Site Sagascience du CNRS : Cycle du carbone, effets anthropiques. CO2 : la pompe biologique
- Site Actu-Environnement : La capacité biologique de captage de CO2 par les océans ne pourra pas être dopée artificiellement
- Cours en ligne de B. Quéguiner intitulé "Introduction à la biogéochimie", également accessible sur la page web des Ressources pédagogiques en ligne en écologie
- Article sur le rôle du fer dans la pompe biologique à carbone : l'effet du fer sur l'effet de serre